POURQUOI DIEU PERMET-IL DES TEMPÊTES DANS LA VIE DE SES DISCIPLES ?

(source portes ouvertes)

 

Introduction  : Regardons un passage très connu à travers le regard et l’expérience de nos frères et sÅ“urs persécutés : Marc 4 : 35-41. « Ce même jour sur le soir, Jésus leur dit : Passons sur l'autre rive. ..

 

I. La tempête nous permet de revoir nos priorités

- Les disciples sont au cœur de la tempête, Jésus est avec eux et pourtant ils ont peur. Aujourd’hui le thème de notre culte est l’Eglise persécutée. Qui pourrait mieux dire ce qu'est vivre dans la tempête si ce n'est les chrétiens persécutés ? Selon Portes Ouvertes environ 150 millions de chrétiens vivent dans la « tempête » de la persécution. Plus de 400 000 millions vivent dans des pays à risque.

- Les chrétiens persécutés peuvent nous aider à faire face aux tempêtes qui nous arrivent sur nous...

- A un moment ou un autre, nous rencontrons tous dans la vie des tempêtes : déceptions, maladies, chômage, défis moraux, difficultés relationnelles... Les tempêtes prennent de nombreuses formes et nous n’avons pas besoin d’être persécutés en Irak, au Pakistan ou au Bangladesh pour poser cette question vitale à Dieu :

« Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous périssons ? »

→ Illustration : 1er témoignage : Emprisonnés pour leur foi

- Nous voyons dans cette vidéo que lorsque le père de Radna a appris qu’elle était en prison à cause de sa foi, sa réponse a été de dire : « Je suis fier de ma fille qui souffre pour Christ. Termine la tâche que le Seigneur t’a demandé d’accomplir. Continue d’annoncer l’Evangile. »

- Voici un père qui encourage sa fille à persévérer dans l’annonce de l’Evangile alors que celle-ci est en prison à cause de ce même Evangile ! Cette attitude est semblable à celle des apôtres en Actes 4 . Après avoir été interpellés et menacés par les membres du Tribunal religieux, les disciples prient : « Et maintenant, Seigneur, sois attentif à leurs menaces, et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole en toute assurance. »

- Quel enseignement pouvons-nous tirer de ces exemples ? Que la priorité n’est pas forcément toujours que la tempête se calme, mais que nous nous préoccupions de témoigner de notre foi en Jésus au milieu de la tempête. Après tout, c’est Jésus qui a demandé aux disciples de traverser le lac... donc, c’est Lui qui les avait dirigés vers la tempête !

 

II La tempête nous permet de nous poser les bonnes questions, sur Jésus et notre foi

- Pourquoi Jésus fait-il passer ses disciples par la tempête ? Pourquoi vivons-nous des tempêtes aujourd’hui ? Pourquoi l’Eglise de Jésus-Christ est-elle dans la tempête ? Ce sont des questions que nous nous sommes tous posées un jour ou l’autre. Le texte va nous montrer que Jésus conduira ainsi ses disciples à se poser des questions plus profondes quant à son identité et à mieux le connaître.

- Un chrétien a posé un jour la question « Pourquoi l’église persécutée est-elle plus forte que nous ? » La

réponse était « C'est parce les chrétiens persécutés doivent se poser chaque jour la question : Ma foi vaut-elle la peine d’être vécue aujourd’hui ?»

- Pour commencer, replongeons-nous un peu dans le contexte de cette histoire. Nous sommes dans une phase du ministère de Jésus où ses enseignements et ses miracles commencent à attirer les foules... ainsi que l’attention des responsables religieux

- Jésus se révèle petit à petit et tout le monde se pose la question : « Qui est cet homme ? » Pendant ce temps, les d isciples regardent, écoutent, observent, jusqu’au chapitre 8 de Luc, quand ils montent dans

la barque avec Jésus pour traverser le lac.

- Voici enfin une situation où les disciples peuvent être acteurs et se sentent à leur aise : marins de métier, ils prennent en main la situation, hissent la voile et mènent le bateau vers l’autre rive selon la volonté de Jésus. Jésus se repose. Soudain, une de ces tempêtes qui peuvent se produire sur le lac de Galilée se lève. Les disciples usent de toutes les techniques de navigation qu’ils possèdent pour essayer de garder le bateau à flot, mais la tempête est plus forte qu’eux, leur barque ne résistera pas. Ils ne maitrisent plus la situation.

- En dernier recours, ils crient à Jésus : « Tu ne te soucies pas de ce que nous périssons ?»

- Les disciples interpellent Jésus d’une façon très personnelle. Les tempêtes dans nos vies nous font poser ces questions : « Qui suis-je pour toi, Seigneur ? Vois-tu ma souffrance ? Te préoccupes-tu de

ma détresse ? Qui es-tu pour moi, Dieu ? »

- Le cri des disciples va plus loin qu’un salut immédiat, un remède à la situation présente. Leur cœur est rongé par la crainte que Jésus, qui a fait tant de miracles pour les autres, ne les aime peut-être pas

autant... - Nous pouvons nous reconnaître dans ce cri.

- De plus, il s’agit ici des disciples qui ont été appelés par Jésus de vive-voix, qui ont littéralement cheminé avec Lui et qui ont reçu des enseignements particuliers de sa part.

- On pourrait imaginer qu’ils savent déjà tout de lui. Mais ils doivent faire une rencontre encore plus intime avec Jésus. Il s’agit de cette rencontre qui se fait seulement quand nous arrivons au bout de nos propres forces et que nous nous savons profondément dans le besoin. Les disciples avaient vu Jésus faire des miracles pour les autres - la veuve, le centurion, le lépreux – maintenant ils vivent quelque chose de très personnel avec Dieu. C’est leur propre vie, leur avenir qui est en péril.

- Jésus n’a-t-il pas trouvé ainsi une façon de capter entièrement leur attention et de se placer pleinement au centre de leurs questionnements ? N’avons-nous pas besoin de vivre cette même expérience ? Les tempêtes qui peuvent être voulues par nos ennemis pour notre destruction peuvent aussi se révéler comme un chemin privilégié pour nous rapprocher de Dieu.

- Pour les disciples, c’est seulement après que Jésus se soit manifesté qu’ils commencent – eux – à se rendre compte qu’ils ne le connaissent pas vraiment : « Quel est donc celui-ci, car même le vent et la mer lui obéissent ? »

- Peut-être avons-nous peur de vivre des tempêtes à l’avenir, car nous savons que nous ne sommes pas convaincus de l’identité de Jésus et de son amour pour nous...

 

III. Les épreuves : un enseignement des chrétiens persécutés sur les tempêtes de la vie

→ Illustration : 2e témoignage : Pasteur Umar Témoignage d’un pasteur Ougandais qui a vu Dieu agir au milieu d’une tempête que nous ne voudrions même pas imaginer. Il nous montre :

 

- 1. Il est possible de témoigner de sa foi au milieu de la souffrance

Le pasteur Umar témoigne de Jésus au milieu de ses souffrances par son pardon et son souhait de voir ses persécuteurs découvrir le chemin et suivre Jésus. Cela nous rappelle le témoignage de tout à l’heure de Radna quand elle dit « ...je continue à témoigner au milieu de cette épreuve. »

 

- 2. Il est possible de voir la tempête comme une victoire

- Le pasteur Umar dit : « Je ne vois pas la tempête comme un échec, je la vois comme une victoire contre le mal, même si je souffre. »

- Dans ce témoignage nous entendons une autre façon de mesurer la victoire, une autre

perception de la présence de Jésus au milieu de la tempête. On entend une assurance solide de l’amour de Jésus dont découle un amour surnaturel pour ses agresseurs, de l’humilité et de la douceur qui ne peuvent venir que de Dieu Lui-même.

- Il y une persévérance qui naît, une confiance qui grandit suite aux tempêtes vécues avec Jésus. On arrive à un moment où on peut dire : « Mieux vaut la tempête avec Jésus que la tranquillité sans Lui ! » Et souvent, après être passés par la tempête avec Jésus, curieusement, nous ne vacillons plus dans les mêmes doutes qu’avant.

- En même temps, le Pasteur Umar nous rappelle notre exemple ultime : Jésus sur la croix souffrait – éprouvait de la douleur – « mais cette souffrance s’est transformée en victoire pour chacun de nous. »

«J'aimerais mieux voyager de nuit avec Dieu, que voyager seul dans la journée» Chrétien pakistanais

 

- 3. Le soutien du corps de Christ est indispensable dans la tempête

- Dans la détresse, nous sommes la main de Dieu tendue à nos frères et soeurs. Nous pouvons remarquer dans le témoignage du pasteur Mulinde qu’il a vu Dieu agir et senti sa présence grâce aux soins et à l’argent apportés par des gens qu’il ne connaissais pas.

- Cela nous rappelle encore les disciples dans la barque. Jésus était présent avec eux tout au long de la tempête, mais ils avaient besoin de Le voir à l'oeuvre, pour que leur foi soit fortifiée.

- De quelles manières les chrétiens qui souffrent pour le nom de Jésus, voient-ils Jésus avec eux ? Certes, Portes Ouvertes entend parler parfois de manifestations extraordinaires de Dieu par des miracles. Mais le pasteur en Ouganda a vu Dieu à l’œuvre par le soutien de chrétiens qu’il ne connaissait même pas.

- Ainsi nous comprenons mieux ce que cela veut dire d’être « le corps de Christ ». Quel que soit l’endroit où nous habitons, nous pouvons être aussi les bras et les mains de Dieu pour soutenir nos frères et sœurs de l’Eglise qui sont dans la tempête, où qu’ils soient.

- A chaque fois qu’un chrétien persécuté reçoit une prière, une visite, une lettre d’encouragement, un soutien matériel, c’est la main de Dieu qui agit pour lui et sa foi est fortifiée, tout comme la nôtre quand nous agissons.

 

Conclusion  : Revenons à notre texte dans Marc un instant. La tempête est une menace pour les disciples seulement parce qu’ils sont en mouvement avec Jésus. S’ils étaient restés sur le bord, ils auraient été en sécurité physique. Mais ils étaient montés dans la barque avec Jésus pour aller vers l’autre rive où, notamment, Jésus voulait libérer un homme possédé. Les deux chrétiens dont nous avons entendu le témoignage ce matin étaient les cibles des persécuteurs parce qu’ils vivaient activement leur foi en Jésus.

Quel est mon souci ? Eviter les tempêtes en restant sur le bord ou traverser la rive avec Jésus ?

Ayons les priorités de Jésus pour témoigner de notre foi au milieu des tempêtes dans nos vies ! Avec compassion , soyons solidaires de nos frères et sœurs qui crient vers Dieu alors qu’ils sont au cœur de la tempête.

 

« Plus la tempête souffle avec violence, plus les chrétiens se dépêchent pour trouver abri sous les ailes de Dieu » Pasteur vietnamien